Note du réalisateur

 

Il y a des années à Jérusalem, j’ai découvert l’existence d’un bureau de poste très particulier qui traite uniquement des lettres adressées à Dieu. Par convention internationale, les bureaux de poste du monde entier lui transfèrent ce courrier qui sera déposé, une fois par an, dans le Mur des Lamentations. De là est née l’idée de LETTRES A DIEU, l’histoire d’un homme qui va surmonter sa souffrance, la perte de son enfant dans des conditions tragiques, grâce au pardon et à la réconciliation. 

 

Par le passé, j’ai expérimenté le fait qu’il est très difficile de pardonner, surtout quand beaucoup de souffrances ont été infligées. Pardonner c’est accepter. Accepter de se changer soi plutôt que l’autre. C’est un processus qui passe par le cœur et non par l’intellect, un acte d’amour pur, un éveil à la vie.  Sans pardon, l’humanité s’effondre.

 

Je crois au mystère de la vie. Que l’on soit croyant ou non, cela reste une question essentielle et LETTRES A DIEU traite de ce mystère. Suite à un événement étrange, MOSHE, le personnage principal, réalise qu’il est le seul à pouvoir mettre fin à sa souffrance. La première étape de ce voyage initiatique consiste à sortir de la solitude dans laquelle il s’est enfermé et à accepter un travail d’apparence banal mais qui le changera pour toujours.

 

Ce film a pour ambition de faire ressentir au public les émotions vécues sur le chemin de la prise de conscience qui mène au pardon, le don d’une part de soi qui nous aide à grandir.

Yves Cohen